En direct, Nouvelle-Calédonie : l’Elysée annonce la levée de l’état d’urgence mardi matin à Nouméa et le renfort de 450 gendarmes mobiles (2024)

Table of Contents
LIVE CONTEXTE Le point sur la situation, dimanche 26mai à 5h30, heure de Paris Le point sur la situation, vendredi 24mai à 16heures Tout le live Avec la levée de l’état d’urgence, l’Elysée espère rétablir le dialogue L’état d’urgence levé mardi matin à Nouméa, arrivée de 480gendarmes mobiles en renfort Sur les baies ensoleillées de Nouméa, un dimanche presque ordinaire La brousse craint de se voir emporter par la violence et s’accroche au «vivre-ensemble» Référendum sur la Nouvelle-Calédonie: «Une lecture de la Constitution, pas une intention», assure Emmanuel Macron Seul un accord politique peut garantir le retour à l’ordre public, estime Edouard Philippe Tir mortel à Dumbéa: le policier n’était pas en service, il se trouvait dans un véhicule pris à partie sur un barrage L’aéroport de Nouméa fermé aux vols commerciaux jusqu’au 2juin La dépouille d’un indépendantiste, tué à Nouméa, a été rapatriée à Maré La population de Nouméa partagée entre peurs et espoirs Le point sur la situation, dimanche 26mai à 5h30, heure de Paris Des barrages toujours en place Emmanuel Macron prêt «à aller à tout moment au référendum» sur la réforme contestée du corps électoral La mission de médiation et de travail a commencé ses travaux, mais la situation «demeure difficile», selon la ministre déléguée chargée des outre-mer Pour le député Nicolas Metzdorf, les leaders indépendantistes modérés sont dépassés par une «branche radicale» Le contexte Pour approfondir References
En direct, Nouvelle-Calédonie: l’Elysée annonce la levée de l’état d’urgence mardi matin à Nouméa et le renfort de 450gendarmes mobiles (1)

Live en cours

La fin des mesures d’exception doit «permettre les réunions des différentes composantes du FLNKS et les déplacements sur les barrages des élus ou responsables en mesure d’appeler à leur levée».

05:30 L’essentiel

Le point sur la situation, dimanche 26mai à 5h30, heure de Paris

  • Si la situation est plus calme et qu’un semblant de vie quotidienne renaît par endroits en Nouvelle-Calédonie, quelques quartiers restent quasi inaccessibles aux forces de l’ordre, et de nombreux barrages sont toujours en place, malgré les efforts des plus de 2700 policiers et gendarmes déployés qui les démontent dans la nuit.
  • «La situation en Nouvelle-Calédonie demeure très difficile pour les habitants de l’île, en particulier dans le Grand Nouméa», a déploré Marie Guévenoux, ministre déléguée chargée des outre-mer, dans un communiqué diffusé samedi soir, au lendemain dela mort d’un homme, tué par un policier à Dumbéa.
  • Emmanuel Macron s’est dit prêt «à aller à tout moment au référendum» sur la réforme contestée du corps électoral, déjà adoptée par le Sénat puis l’Assemblée nationale. Le chef de l’Etat a toutefois rappelé que sa volonté initiale est que les élus néo-calédoniens s’entendent sur «un accord global qui viendrait enrichir le texte déjà voté par le Parlement».
  • Depuis le début des violences, 372personnes ont été interpellées, a déclaré, samedi, le haut-commissariat de la République en Nouvelle-Calédonie, qui a rappelé que sept personnes ont été tuées, dont deux gendarmes et que «115policiers et gendarmes ont été blessés».
  • Le haut-commissariat a annoncé également, samedi, que «les mesures de raccompagnement des étrangers et des touristes français se poursuivent» et que «plus de 530personnes ont pu être raccompagnées à ce jour».

Le 24/05 à 16:00 L’essentiel

Le point sur la situation, vendredi 24mai à 16heures

  • Un hommea été tué par un policier à Dumbéa, portant à sept le nombre de morts depuis le début des émeutes en Nouvelle-Calédonie. «Alors qu’ils circulaient dans leur véhicule (…) un fonctionnaire de police et son collègue[ont été]pris à partie physiquement par un groupe d’une quinzaine d’individus. Dans des circonstances qu’il reste à déterminer, le fonctionnaire aurait fait usage de son arme de service en tirant un coup de feu, pour s’extraire de cette altercation physique. Un homme âgé de 48ans [a été]atteint mortellement par ce tir», a précisé le procureur de la République dans un communiqué.
  • La nuit dernière a été «globalement calme» en Nouvelle-Calédonie malgré quelques incidents isolés, a fait savoir vendredi le haut-commissariat dans un point de situation au lendemain de la visite sur place du président de la République, Emmanuel Macron. «Les opérations de déblaiement avancent et seront concentrées sur les secteurs de Nouville, Montravel, Tuband et Portes-de-Fer dans les prochaines heures», a déclaré le haut-commissariat.
  • Le haut-commissaire de la République, Louis LeFranc, rapporte vendredi qu’une «centaine de barrages ont pu être neutralisés. Les forces de l’ordre assurent la sécurisation de l’ensemble des actions de neutralisation et de nettoyage des barrages», alors que les «opérations des forces de sécurité intérieure» se poursuivent.
  • L’aéroport international de Nouméa demeurera fermé aux vols commerciaux jusqu’à mardi 28mai à 9heures, heure locale (minuit à Paris), a fait savoir, vendredi à l’Agence France-Presse, Charles Roger, directeur de la chambre de commerce et d’industrie de Nouvelle-Calédonie, gestionnaire de la plate-forme. Selon la ministre déléguée chargée des outre-mer, Marie Guévenoux, «il n’y a pas de réouverture prévue parce que (…) l’objectif prioritaire est de permettre l’accueil des renforts de police, des engins, du fret», a-t-elle fait valoir sur BFM-TV.
  • Gabriel Attal a rendu hommage aux deux gendarmes «tombés pour rétablir l’ordre». «Deux gendarmes sont tombés pour rétablir l’ordre, pour protéger nos concitoyens. Deux gendarmes sont tombés, portant l’uniforme de la France face aux émeutes et aux violences», a déclaré le chef du gouvernement. «Nous puiserons dans votre exemple la force de continuer la mission», a ajouté Gabriel Attal, face aux cercueils des deux gendarmes disparus.

Tout le live

00:36

Avec la levée de l’état d’urgence, l’Elysée espère rétablir le dialogue

L’état d’urgence avait été instauré le 16mai en Nouvelle-Calédonie (le 15mai, à l’heure de Paris) après des violences qui ont fait jusqu’à aujourd’hui sept morts et dont le détonateur a été l’adoption à Paris d’une réforme prévoyant le dégel du corps électoral local, c’est-à-dire son élargissem*nt aux personnes établies depuis au moins dix ans. Les partisans de l’indépendance jugent que ce dégel risque de «minoriser» encore plus le peuple autochtone kanak.

Malgré des tensions encore vives, «le Président a décidé pour le moment de ne pas reconduire l’état d’urgence. Celui-ci ne sera pas prorogé» au-delà de son délai légal de douze jours, a souligné l’Elysée.

L’exécutif espère ainsi que ce desserrement des restrictions permettra un rétablissem*nt du dialogue sur les nombreux barrages toujours en place, visant notamment le collectif indépendantiste CCAT (Cellule de coordination des actions de terrain) qui est à la pointe la contestation. Le FLNKS (Front de libération nationale kanak et socialiste) a de son côté samedi renouvelé «son appel au calme» et demandé de «desserrer l’étau sur les principaux axes de circulation».

Car la levée de ces barrages est «la condition nécessaire à l’ouverture des négociations concrètes et sérieuses», a rappelé dimanche la présidence, alors qu’Emmanuel Macron a installé jeudi, lors de sa visite éclair à Nouméa, une mission de dialogue composée de trois hauts fonctionnaires qui ont commencé à tenir des échanges bilatéraux avec des parties prenantes, indépendantistes et non indépendantistes.

Cette mission «se tient prête à travailler avec les élus pour établir un accord global» autour du dégel du corps électoral, a insisté la présidence.

Parallèlement, l’Elysée a annoncé l’envoi «dans les prochaines heures» de «sept unités de forces mobiles supplémentaires, soit 480 gendarmes mobiles». Au total, ce sont quelque 3500 effectifs qui sont déployés sur l’archipel où deux gendarmes sont morts durant les émeutes.

00:24 Urgent

L’état d’urgence levé mardi matin à Nouméa, arrivée de 480gendarmes mobiles en renfort

L’état d’urgence en Nouvelle-Calédonie sera levé mardi 28mai, à 5heures du matin, heure de Nouméa (lundi à 20heures, à Paris) a annoncé la présidence française.

La levée de ces mesures d’exception doit «permettre les réunions des différentes composantes du FLNKS et les déplacements sur les barrages des élus ou responsables en mesure d’appeler à leur levée», a expliqué la même source dans un communiqué.

L’Elysée signale également que 480 gendarmes mobiles vont être envoyés en renfort «dans les prochaines heures».

21:22 Sur le terrain

Sur les baies ensoleillées de Nouméa, un dimanche presque ordinaire

En dépit des violences, la capitale néo-calédonienne ensoleillée a des allures paisibles dans ses quartiers sud bordant la mer, où les terrasses sont pleines, observe notre envoyée spéciale Nathalie Guibert. Promeneurs, familles en tenue estivale, tous expriment cependant une réalité plus sombre. On ne trouve pas de légèreté parmi les Nouméens qui sont restés enfermés durant des jours depuis l’explosion de violences du 13mai, et qui s’autorisent ce bol d’air dominical.

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Nouvelle-Calédonie: la brousse craint de se voir emporter par la violence et s’accroche au «vivre-ensemble»

Publié hier à 20h00 Temps de Lecture 8 min.

21:17 Sur le terrain

La brousse craint de se voir emporter par la violence et s’accroche au «vivre-ensemble»

Pour éviter la propagation de la violence, des figures locales, inquiètes de la haine que l’insurrection a fait resurgir entre «Blancs» et Kanak, continuent de discuter avec les jeunes émeutiers, a constaté notre envoyée spéciale Nathalie Guibert.

Pour lire son reportage, cliquez ci-dessous:

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Nouvelle-Calédonie: la brousse craint de se voir emporter par la violence et s’accroche au «vivre-ensemble»

Publié hier à 20h00 Temps de Lecture 8 min.

20:01

Référendum sur la Nouvelle-Calédonie: «Une lecture de la Constitution, pas une intention», assure Emmanuel Macron

En direct, Nouvelle-Calédonie: l’Elysée annonce la levée de l’état d’urgence mardi matin à Nouméa et le renfort de 450gendarmes mobiles (4)

L’idée d’organiser un référendum national sur le dégel du corps électoral en Nouvelle-Calédonie procède d’une simple «lecture de la Constitution» et n’est «pas une intention», a assuré Emmanuel Macron, dimanche, en marge d’une visite d’Etat en Allemagne.

En visite éclair en Nouvelle-Calédonie jeudi, le chef de l’Etat avait déjà évoqué l’hypothèse d’un référendum et il est revenu sur ce point samedi. Dans un entretien accordé au Parisien, il s’est dit prêt à «aller à tout moment au référendum» sur cette réforme contestée, qui a été le détonateur de plusieurs jours d’émeutes dans l’archipel.

«J’ai juste rappelé ce qu’était la Constitution», a expliqué M. Macron, dimanche, lors d’une conférence de presse aux côtés du président allemand, Frank-Walter Steinmeier. «Une fois qu’une réforme constitutionnelle est votée dans les mêmes termes par les deux Chambres (…), le président a le choix de la soumettre au Congrès», c’est-à-dire aux députés et sénateurs réunis à Versailles, ou «au référendum».

«C’est une lecture de la Constitution, pas l’expression d’une intention», a-t-il ajouté. Le chef de l’Etat a répété ces dernières semaines qu’il donnait la priorité à un accord global entre élus calédoniens sur ce dégel qui suscite la vive opposition des indépendantistes.

19:19

Seul un accord politique peut garantir le retour à l’ordre public, estime Edouard Philippe

«Je comprendrais très bien qu’on dise: “Il faut rétablir l’ordre public, puis, ensuite, on discutera”, [mais] le rapport de force ne permettra jamais, me semble-t-il, un retour durable et complet à l’ordre public», a estimé l’ancien premier ministre Edouard Philippe, dimanche, sur l’antenne de LCI.

«La seule chose qui puisse le garantir, c’est un accord politique entre des responsables politiques», a-t-il ajouté.

13:30 En photos 📷

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13:00

Tir mortel à Dumbéa: le policier n’était pas en service, il se trouvait dans un véhicule pris à partie sur un barrage

Dans un communiqué, le procureur de la République de Nouméa apporte, dimanche, des précisions sur les circonstances de la mort d’un homme tué par balle vendredi à Dumbéa.

«Le 24mai2024, en tout début d’après-midi, le fonctionnaire de police décide d’accompagner son collègue au centre hospitalier territorial du Médipôle à Dumbéa pour un motif personnel. Les agents, qui ne portent pas d’uniforme, ne sont donc pas en mission de service», écrit le procureur dans un communiqué. Confrontés aux difficultés de circulation, ils hésitent à poursuivre. «Le conducteur d’une ambulance les rassure tout en les invitant à le suivre», poursuit-il.

«A l’approche d’un troisième barrage, leur véhicule est bloqué par trois voitures en stationnement. Ils subissent de nouveau des caillassages de la part d’un groupe de 40 à 50personnes qui s’approchent du véhicule de manière très véhémente. Le conducteur sort du véhicule, décline sa qualité et procède à des sommations. Le fonctionnaire de police qui occupe le siège passager aperçoit un homme, à proximité de sa portière, porter un violent coup avec un objet d’une certaine longueur, contre la vitre côté passager, qui se brise en éclats. En voyant que l’homme réarme son bras pour lui porter un coup avec l’objet, le fonctionnaire de police, en position assise, sort son arme de service, en criant “police, police”.» Il tire une seule fois; au jugé, l’homme est mortellement touché, au niveau du thorax.

Le magistrat ajoute que «les constatations faites sur le véhicule mettent en évidence de multiples impacts sur la carrosserie compatibles avec des projections de pierre» et que «l’exploitation d’une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux met en évidence la présence d’un sabre d’abattis sous le bras d’un homme, allongé au sol, inanimé, susceptible de correspondre à la victime, décédée».

Le policier a été mis en examen dimanche pour «coups mortels aggravés par l’usage d’une arme» et placé sous contrôle judiciaire.

Hier, la ministre déléguée chargée des outre-mer, Marie Guévenoux, a rappelé qu’il était «important de dire qu’il n’y a pas d’opération de police qui ont mené à la mort de personnes».

12:02 En photos 📷

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11:14 En photos 📷

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09:58

L’aéroport de Nouméa fermé aux vols commerciaux jusqu’au 2juin

L’aéroport international de Nouméa restera fermé aux vols commerciaux jusqu’au dimanche 2juin, a annoncé la Chambre de commerce et d’industrie de Nouvelle-Calédonie, gestionnaire de la plate-forme.

Cela portera à près de trois semaines la fermeture de cet aéroport, décidée au lendemain du début de violentes émeutes sur l’archipel français du Pacifique, et plusieurs fois prolongée depuis.

07:36

La dépouille d’un indépendantiste, tué à Nouméa, a été rapatriée à Maré

La dépouille de Jybril, un indépendantiste de 19ans, tué à Nouméa le 15mai, a été rapatrié, hier, à Maré, l’île dont il est originaire et où il doit être enterré aujourd’hui.

Une foule impressionnante était présente pour accueillir le Betico, le bateau qui transportait également des étudiants retournant sur leur île, selon les images de la chaîne Nouvelle-Calédonie La 1ère.

Le jeune homme était étudiant en BTS de communication, rappelle le site de la chaîne publique, qui précise qu’une enquête pour «meurtre» a été ouverte.

05:45 Pour approfondir

La population de Nouméa partagée entre peurs et espoirs

De nombreux habitants ont fui le quartier historique de la Vallée-du-Tir, à Nouméa, depuis le début des heurts sur l’archipel. C’est dans ce quartier que les premières maisons de particuliers ont brûlé, et plus particulièrement celle où logeait le père de Sonia Backès, ancienne secrétaire d’Etat du gouvernement Borne et cheffe de file des loyalistes (non indépendantiste), qui souhaite coûte que coûte voir aboutir le projet de réforme du corps électoral.

Ceux qui sont restés sont profondément marqués par la flambée de violence.Dans cette «zone à reprendre», selon les autorités, la population, coupée du monde, s’organise, comme l’explique MathurinDerel, correspondant sur place.

A lire |

«C’est comme une mini-Kanaky»: à Nouméa, un quotidien entre peurs et espoirs

Publié hier à 05h00 Temps de Lecture 5 min.

05:30 L’essentiel

Le point sur la situation, dimanche 26mai à 5h30, heure de Paris

  • Si la situation est plus calme et qu’un semblant de vie quotidienne renaît par endroits en Nouvelle-Calédonie, quelques quartiers restent quasi inaccessibles aux forces de l’ordre, et de nombreux barrages sont toujours en place, malgré les efforts des plus de 2700 policiers et gendarmes déployés qui les démontent dans la nuit.
  • «La situation en Nouvelle-Calédonie demeure très difficile pour les habitants de l’île, en particulier dans le Grand Nouméa», a déploré Marie Guévenoux, ministre déléguée chargée des outre-mer, dans un communiqué diffusé samedi soir, au lendemain dela mort d’un homme, tué par un policier à Dumbéa.
  • Emmanuel Macron s’est dit prêt «à aller à tout moment au référendum» sur la réforme contestée du corps électoral, déjà adoptée par le Sénat puis l’Assemblée nationale. Le chef de l’Etat a toutefois rappelé que sa volonté initiale est que les élus néo-calédoniens s’entendent sur «un accord global qui viendrait enrichir le texte déjà voté par le Parlement».
  • Depuis le début des violences, 372personnes ont été interpellées, a déclaré, samedi, le haut-commissariat de la République en Nouvelle-Calédonie, qui a rappelé que sept personnes ont été tuées, dont deux gendarmes et que «115policiers et gendarmes ont été blessés».
  • Le haut-commissariat a annoncé également, samedi, que «les mesures de raccompagnement des étrangers et des touristes français se poursuivent» et que «plus de 530personnes ont pu être raccompagnées à ce jour».

04:42

Des barrages toujours en place

Si la situation est plus calme et qu’un semblant de vie quotidienne renaît par endroits en Nouvelle-Calédonie, quelques quartiers restent quasi inaccessibles aux forces de l’ordre: à Koutio, dans la ville de Dumbéa, une banque a brûlé dans la nuit, a appris un journaliste de l’Agence France-Presse.

De nombreux barrages sont toujours en place, malgré les efforts des plus de 2700 policiers et gendarmes déployés qui les démontent dans la nuit. À la Vallée-du-Tir, un tronc d’arbre encore fumant et de nouvelles carcasses de voitures en travers de la route témoignent des heurts de la nuit. Des CRS contrôlent l’entrée de la zone industrielle de Ducos, durement touchée depuis le début des émeutes.

Le 25/05 à 21:48 Urgent

Emmanuel Macron prêt «à aller à tout moment au référendum» sur la réforme contestée du corps électoral

Emmanuel Macron se dit prêt à soumettre à un référendum national la réforme contestée du corps électoral en Nouvelle-Calédonie, notamment si les élus locaux échouaient à s’accorder entre eux sur le sujet, dans un entretien accordé au Parisien et publié samedi.

«Je peux aller à tout moment au référendum» sur cette réforme déjà adoptée par le Sénat puis l’Assemblée, fait valoir le chef de l’Etat, rappelant toutefois que sa volonté initiale est que les élus néo-calédoniens s’entendent sur «un accord global qui viendrait enrichir le texte déjà voté par le Parlement». Le président de la République fera part de sa décision dans «un mois», selon le quotidien, date à laquelle il tranchera si les élections provinciales pourront avoir lieu cette année.

Après un vote dans les mêmes termes des deux chambres, le président peut en effet choisir, pour entériner une réforme constitutionnelle, de convoquer un référendum ou bien le Congrès, c’est-à-dire députés et sénateurs, à Versailles.

C’est cette dernière option qui était jusque-là privilégiée, alors que les parlementaires devaient entériner ce dégel du corps électoral avant la «fin juin», avait indiqué à la mi-mai Emmanuel Macron.

«J’assume un geste d’apaisem*nt et d’ouverture, mais je ne prendrai jamais de décision de report ou de suspension sous la pression de la violence», répète M. Macron au Parisien.

Le chef de l’Etat réitère par ailleurs son souhait que les élus néo-calédoniens s’entendent sur «un accord global qui viendrait enrichir le texte déjà voté par le Parlement». Une gageure, alors que le dialogue entre indépendantistes et non-indépendantistes semblait au point mort au moins jusqu’à sa venue. «Ils m’ont tous donné l’engagement de reprendre la discussion globale», poursuit M. Macron, estimant qu’«on ne pourra pas dire que je n’ai pas donné le maximum pour donner toutes ses chances à la paix».

Le chef de l’Etat avait ainsi ouvert la porte à un vote des Néo-Calédoniens sur un potentiel accord né des discussions entre élus locaux, avec l’espoir de faire baisser la tension qui restait toujours vive samedi. «Même si on arrive à la fin des violences, il faudra revivre ensemble. C’est ça le plus dur», admet le chef de l’Etat.

Le 25/05 à 20:52

La mission de médiation et de travail a commencé ses travaux, mais la situation «demeure difficile», selon la ministre déléguée chargée des outre-mer

«La situation en Nouvelle-Calédonie demeure très difficile pour les habitants de l’île, en particulier dans le Grand Nouméa», déplore Marie Guévenoux, ministre déléguée chargée des outre-mer, dans un communiqué diffusé samedi soir, au lendemain de la mort d’un homme, tué par un policier à Dumbéa.

«L’Etat met tout en œuvre pour rétablir l’ordre, assurer la sécurité de nos concitoyens, grâce à l’action des forces de police et de gendarmerie, et permettre à chacun de retrouver des conditions de vie quotidienne normales aussi rapidement que possible», assure-t-elle, annonçant en outre quela mission de médiation et de travail, installée par Emmanuel Macron a commencé «son travail d’écoute et de prise de contact dans le but de renouer les fils du dialogue politique avec un esprit d’ouverture et d’impartialité et avec la perspective de faire émerger les voies et les conditions d’un accord global avec les acteurs calédoniens.»

«La poursuite de ce processus au profit de tous les habitants de la Nouvelle-Calédonie impose à chacun un esprit de responsabilité qui, seul, permettra de dessiner des voies d’avenir», ajoute la ministre.

Le 25/05 à 16:45 En photos 📷

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Le 25/05 à 15:53

Pour le député Nicolas Metzdorf, les leaders indépendantistes modérés sont dépassés par une «branche radicale»

Le député Renaissance de Nouvelle-Calédonie a publié un message sur Facebook: «Suite aux déclarations de la CCAT, tout le monde aura désormais compris que le texte sur le dégel n’était qu’un prétexte. Le prétexte d’une branche, une branche radicalisée de la mouvance indépendantiste pour obtenir par la rue ce qu’elle n’a pas obtenu par les urnes.»

Selon lui, «trouver un accord dans ce contexte sera difficile, pas impossible, mais difficile. Difficile puisque déjà nous n’y sommes pas arrivés jusqu’ici. Pourquoi? (…) Le discours constructif de Louis Mapou sur le Pacte Nickel ou encore les appels à la paix de “Jack Angaraa” sur les violences de la CCAT en sont les exemples les plus récents. J’en tiens d’ailleurs pour preuve que Calédonie Ensemble, chantre du dialogue et du consensus a tout prix, n’a pas réussi non plus à trouver un accord avec les indépendantistes malgré les concessions répétées de son leader».

Il se dit prêt à «contribuer à trouver un accord» et sait que «les indépendantistes prendront de gros risques à l’accepter».

Il évoque un «régime de la terreur mis en place par la CCAT avec le soutien d’une partie de l’UC [Union calédonienne]. Et cette terreur qui nous touche aujourd’hui frappe les indépendantistes modérés depuis bien longtemps, aussi j’ai une pensée fraternelle pour eux qui souffrent en silence aujourd’hui».

Le député salue le «travail dantesque» des forces de l’ordre et termine «par une pensée aux défunts. Aux gendarmes venus mourir ici loin de chez eux pour un combat qui n’était pas le leur. A ce broussard excédé d’être pris en otage dans son pays. A ces Kanaks qu’on a emplis de colère pour un combat politique qui n’aurait pas rendu leur vie meilleure».

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Nouvelle-Calédonie: les deux députés Renaissance du Caillou s’opposent sur fond de divisions des non-indépendantistes

Publié le 22 mai 2024 à 09h40 Temps de Lecture 4 min.

Le 25/05 à 15:50 En photos 📷

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  • Le point sur la situation, dimanche 26mai à 5h30, heure de Paris
  • Le point sur la situation, vendredi 24mai à 16heures

Le contexte

Live animé par Jean-Philippe Lefief, Pierre Bouvier et Romain Del Bello

Image de couverture : Les forces de l’ordre arrêtent les automobilistes et fouillent les voitures à l’embranchement qui sépare le quartier de Montravel de celui de Ducos à Nouméa,en Nouvelle-Calédonie, le 24mai2024. DELPHINE MAYEUR POUR «LE MONDE»

Pour approfondir

  • Nouvelle-Calédonie: ces trois ans qui ont conduit àl’embrasem*nt
  • Qu’est-ce que la réforme du corps électoral, déclencheur des tensions en Nouvelle-Calédonie? Comprendre en trois minutes
  • Les questions pour comprendre lacrise actuelle en Nouvelle-Calédonie
  • A la télévision et à la radio, des documentaires, émissions et films pour comprendre la Nouvelle-Calédonie
  • L’éditorial du «Monde»: «Nouvelle-Calédonie, le dramatique échec d’une méthode»

Retrouvez tous nos articles sur la situation en Nouvelle-Calédonie en suivant ce lien

  • Le point sur la situation, dimanche 26mai à 5h30, heure de Paris
  • Le point sur la situation, vendredi 24mai à 16heures

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